Esta tarde, del 6 de marzo de 2017, tras dar clase a mis alumnos sobre el Tango de las Madres locas de Carlos Cano (« la literatura siempre acaba encontrándose con la Historia » dice un personaje de la Historia oficial de Luis Puenzo, excelente película que mucho emocionó a los jóvenes de nivel de bachillerato francés), marché para Saint-Denis a la calle de las Víctimas del franquismo, con el propósito de poner flores al poste donde las puse el año pasado en la misma fecha, el seis de marzo, ya que le seis de Marzo de 1941 fusilaron a 17 personas en el Cementerio del Este de Madrid, entre ellas a cinco personas de Toledo (de la Torre de Esteban Hambrán) y siguen todas, como las (casi ) tres mil allí fusiladas de 1939 a 1944, sin nombre ni fecha de fusilamiento en la tapia ni el ningún lugar de aquel « Lugar del Poder » franquista.
Me encontré con un vecino portugués que me explicó que quitaron los postes de hormigón de la calle de las Víctimas del franquismo de Saint-Denis y enterraron los cables eléctricos, gran progreso pero con el poste del final de la calle también quitaron la placa que encima rezaba « calle de las Víctimas del franquismo ». Por eso leí el poema que dediqué a las víctimas del cementerio del Este de Madrid y las cifras de la represión franquista y enarbolé la Tricolor delante de la fachada de una casa donde sigue dicha placa, colocada bastante alto y puse un ramo de flores en un poste del tráfico bajito al lado de una ventana (algo deteriorada) donde también consta el nombre de la calle.
¡Ojalá se pusiera tal nombre a una calle de París, ya que todos, incluso los Resistentes, los de la Nueve, los deportados, todos los exilados republicanos españoles fueron, fuimos (somos) « víctimas del franquismo ». Todos tuvieron que dejar su país, su hogar, a sus seres queridos, muchos dejaron (dejamos) a seres queridos en cunetas o en cementerios. A una calle de las víctimas del franquismo en París creo que acudirían muchedumbres a rendir homenajes y tal vez vendrían, en fechas importantes, las autoridades parisinas ya que por ahora solo existen lugares parisinos dedicados a la Nueve, a los deportados (monumentos del Père Lachaise), a varios resistentes (Miret i Musté, cárcel de la Santé), pero ningún lugar para honrar la memoria de todos, como en Argelés la placa a los exiliados de la « Retirada ».
Esta tarde tuve la suerte de que al terminar el humilde homenaje, acompañada por el vecino portugués, la policía llegara y me preguntara por la bandera que me disponía a guardar. Pude aprovechar la ocasión para dar una breve clase de historia sobre el cementerio del Este de Madrid y sus 3000 fusilados, sobre la bandera tricolor y sus colores y sobre República española que « no le hacía daño a nadie ». Los policías de Saint-Denis parecieron muy interesados y me preguntaron donde vivía. Aproveché para explicarles que formo parte de los Amigos de los Republicanos Españoles de Región parisina y que me gustaría que el año que viene la Alcaldía viniera a echarme una mano floreciendo las placas de la calle. La patrulla de guardias se marchó tras desearme buena tarde en aquel barrio bastante cercano al de la Petite Espagne, la Pequeña España, donde vivieron tantos españoles de varias emigraciones y de dónde salieron varios Resistentes y rehenes fusilados en el Mont-Valérien, si no me equivoco.
Tal vez el año que viene por estas fechas ya estén los nombres de los fusilados en la tapia o un lugar del cementerio del Este de Madrid ya que este año, al parecer, la Alcaldía de Madrid participará en el homenaje del 16 de Abril, lo que es un acontecimiento histórico dada la indiferencia demostrada hasta ahora por el Poder político hacia aquel lugar madrileño de la represión franquista.
Saint-Denis, 6 de marzo de 2017
Rose-Marie Serrano (Amigos de los Republicanos Españoles de Región parisina)
Hommage aux victimes du franquisme à Saint-Denis (banlieue parisienne)
Cet après-midi du 6 mars 2017, après avoir expliqué à mes élèves le Tango de las Madres locas de Carlos Cano (« la littérature termine par rencontrer l’Histoire » dit un personnage du film La Historia oficial de Luis Puenzo, excellent film qui a beaucoup ému les jeunes de Terminale), je me rendis à Saint-Denis, rue des Victimes du franquisme, dans le but de fleurir la plaque du poteau que je fleuris l’an dernier à la même date, le 6 mars, car le 6 Mars 1941 on fusilla 17 personnes au Cimetière de l’Est de Madrid, parmi elles cinq personnes de Tolède (de la Torre de Esteban Hambrán) et elles continuent toutes, comme les presque trois mille qui y furent fusillées de 1939 à 1944, à n’avoir ni nom ni date d’exécution sur la paroi, ni en aucun endroit de ce « Lieu du « Pouvoir » franquiste.
Avant que des amis n’arrivent, je rencontrai un voisin portugais qui m’expliqua qu’on a enlevé les poteaux en béton de la rue des Victimes du franquisme de Saint-Denis et on a enterré les câbles électriques, grand progrès, mais avec le poteau du bout de la rue on a aussi enlevé la plaque qui portait l’inscription « rue des Victimes du franquisme ». C’est pourquoi j’y ai lu le poème que j’ai dédié aux victimes du cimetière de l’Est de Madrid et les chiffres de la répression franquiste et j’ai brandi le drapeau tricolore républicain espagnol devant la façade d’une maison où se trouve toujours ladite plaque, placée assez haut et j’attachai un bouquet de fleurs su le poteau de la circulation situé plus loin, assez bas, près d’une fenêtre (à la peinture un peu défraîchie ) où se trouve aussi le nom de la rue, si important pour nous.
Comme il serait souhaitable que ce nom fût donné à une rue de Paris, puisque tous, même les Résistants, les Combattants de la Nueve, les déportés, tous les exilés républicains espagnols furent, nous fûmes (nous sommes) des « victimes du franquisme » !
Tous durent quitter leur pays, leur foyer, leurs êtres chers, beaucoup laissèrent (nous laissâmes) des êtres chers dans des fosses ou dans des cimetières. Je crois que des foules viendraient à une rue des Victimes du franquisme de Paris, rendre des hommages et, peut-être, à des dates importantes, les autorités parisiennes y viendraient-elles, puisque pour l’instant n’existent que des lieux parisiens dédiés aux héros de La Nueve, aux déportés (monuments du Père-Lachaise), à plusieurs Résistants (Miret i Musté, mur de la prison de la Santé), mais aucun lieu « neutre » pour honorer la mémoire de tous, comme à Argelès la plaque aux exilés de la « Retirada ».
Cet après-midi j’eus la chance que, terminant le modeste hommage, accompagnée par le voisin portugais, une voiture de police arrivât et les policiers me demandassent quel était ce drapeau que je me disposais à ranger. Je pus profiter de l’occasion pour donner une brève leçon d’histoire sur le Cimetière de l’Est de Madrid et les 3000 fusillés, sur le drapeau tricolore espagnol et ses belles couleurs et sur la République espagnole qui « ne faisait de mal à personne ». Les policiers de Saint-Denis semblèrent très intéressés. J’en profitais pour leur expliquer que je fais partie des Amis des Républicains Espagnols de Région parisienne et que j’aimerais que l’an prochain la Mairie de Saint-Denis vienne m’aider à fleurir les plaques de la rue. Ils me demandèrent donc où j’habite et partirent après m’avoir souhaité un bon après-midi dans ce quartier proche de la « Petite Espagne », où vécurent tant d’Espagnols de plusieurs émigrations et d’où furent originaires plusieurs Résistants et otages fusillés au Mont-Valérien, si je ne me trompe.
Peut-être l’an prochain à cette date les noms des fusillés seront déjà sur le mur ou en un lieu du Cimetière de l’Est de Madrid, puisque cette année, dit-on, la Mairie de Madrid participera à l’hommage du 16 avril, ce qui constitue un événement historique étant donnée l’indifférence démontrée jusqu’ici par le Pouvoir politique envers ce lieu madrilène de la répression franquiste.
Saint-Denis, 6 de mars 2017
Rose-Marie Serrano (Amis des los Républicains Espagnols de Región parisenne)
1-Tango de las Madres locas : chanson de Carlos Cano sur les Mères (grands-mères) de la Plaza de Mayo de Buenos Aires où elles manifestaient pendant la dictature de Videla (1976-1983).
2- Le 6 mars 1941 il y eut (sur presque 3000 fusillés de 1939 à 1944) 17 fusillés dont 5 originaires de Toledo (la Torre de Esteban Hambrán) au Cimetière de l’Est, à Madrid : Cesáreo López Garrido, Guillermo Caro Montero, Isabel Gómez Sánchez, Mariano Gómez Sánchez, Eudaldo Serrano Recio (voir Consejo de Guerra, Mirta Núnez Díaz-Balart, Compañía Literaria)
3- La Retirada : l’exil, le passage de la frontière en 1939. La plaque d’Argelès fut inaugurée en présence de nombreuses personnalités dont Madame Anne Hidalgo.
4- La rue des Victimes du franquisme se trouve non loin de l’Hôpital de la Fontaine, en face du Parc de la Légion d’Honneur, avant d’arriver au quartier de la Plaine Saint-Denis, celui de la Petite-Espagne, non loin de l’actuel Collège Federico García Lorca.
Yo escribiría. Victimas de la guerra civil española, para ser justos.
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