Hoy, a las diez de la mañana, llegué a la Plaza del Colonel Fabien ( brigadista y resistente, al que hace unos días la ACER, Asociación de los Combatientes en España republicana, dedicó un homenaje en el cementerio del Père-Lachaise), en París.
Iba a fotografiar la magnífica placa a los brigadistas colocada el mes pasado en el n°8 de la Avenida Mathurin Moreau, al lado de la sede del Partido Comunista Francés.
"Por aquí pasaron miles de voluntarios franceses y extranjeros para enrrolarse en las Brigadas Internacionales con el fin de ayudar a la República española víctima del golpe de estado del general Franco sostenido por Hitler y Mussolini. 35000 voluntarios de 53 nacionalidades estuvieron listos para combatir con coraje por la libertad y la democracia junto al pueblo español, franceses casi 10000.
Ese fue el primer acto de resistencia internacional contra el fascismo."
Hice las fotografías, con unos carteles de agradecimineto que coloqué (hoy lunes no abren las floristerías), para enviároslas, y me fui a tomar un café en el Café des Dames, en la esquina de la avenida Mathurin Moreau. Ahí estaban sentadas a las diez y media de la mañana, unas personas celebérrimas de la política francesa, el candidato a las elecciones presidenciales de varios partidos de izquierdas, (entre ellos el Partido Comunista), el Sr. Jean-Luc Mélanchon, Bérangère Dautun, (del Partido Comunista), y quienes supuse ser secretarios o periodistas. Con la osadía del revolucionario Danton, saqué mis carteles y les pregunté si alguno de ellos aceptaba que le sacara una foto con la preciosa placa a los Brigadistas tan cerca de allí para enviarla a los amigos franceses y españoles. El Sr. Mélanchon dijo : «Sí, sí, conozco esa bandera, es la mía ». Pero cuando insistí con la foto me envió a « freír espárragos » diciendo que : « Tenemos que trabajar », lo que entendí como : « ¡ Vaya una osadía, nos está molestando ! »
Decepcionada, le dije a Berangère Dautun, a la que conozco por sus intervenciones televisivas en la Fiesta de l’Humanité : « Pensaba que a Ud sí que le interesaría » y le dejé mis datos con la foto del Guernica. Uno de los secretarios-periodistas se rió con lo que me pareció una risa burlona. Para no seguir molestando me fui exclamando : « ¡ Viva los Republicanos españoles, viva los Brigadistas franceses ! » a lo que el Sr. Mélanchon sólo respondió : « Sí ».
No estoy segura de que votaré al Sr. Mélanchon en las próximas elecciones. Los republicanos españoles « molestaron » mucho en 1936-1939 y en 1945 a toda Europa, a los Estados-unidos, al Reino Unido (lo dice muy bien Eduardo Mendoza en su Riña de gatos, Madrid, 1936, leedlo) y seguimos « molestando ».
Pero seguiré « molestando » (con gusto, entusiasmo y pasión) por los Republicanos españoles y los Brigadistas de todas nacionalidades.
Si venís a París, venid a ver la placa a los brigadistas, tan o más importante que la Tour Eiffel o los Campos Elíseos, porque los Brigadistas fueron símbolo de valor y abnegación, de fraternidad y de solidaridad, valores esenciales entonces y ahora.
¡ Feliz año 2012, año de la Solidaridad !
Rose-Marie Serrano
París, 2 de enero del 2012.
Les élections françaises et les Brigadistes français
Aujourd’hui, vers dix heures, le ciel étant clément, j’ai décidé d’aller Place du Colonel Fabien, à Paris, faire des photos de la merveilleuse plaque posée au n° 8 de l’avenue Mathurin Moreau, le mois dernier, par l’ACER (Association des Combattants en Espagne républicaine) en l’honneur des Brigadistes français partis pour l’Espagne républicaine défendre la justice, la démocratie, la liberté.
Je suis arrivée vers dix heures, et les fleuristes étant fermés le lundi, j’ai disposé des écriteaux de remerciement aux Brigadistes à côté de la chère plaque. Les photos faites, que je vous envoie comme cadeau de Bonne Année 2012, je suis allée prendre un café au Café des Dames, au coin de l’avenue Mathurin Moreau. Il était dix heures trente.
Là, à ma grande surprise, se trouvaient à une table, le candidat (socialiste) à l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélanchon, Bérangère Dautun ( du Parti Communiste) et des personnes dont je suppose qu’elles étaient des secrétaires et des journalistes. Hésitant puis me rappelant Danton, le révolutionnaire français et sa devise (« de l’audace, toujours de l’audace »), je les saluai puis leur montrai mes écriteaux, leur expliquant la raison de ma présence ce matin avenue Mathurin Moreau, et pleine de la fameuse audace révolutionnaire, je leur proposai de venir à quelques mètres de là, se faire faire une photo avec la splendide plaque aux Brigadistes, pour que je puisse vous l’envoyer. Que nenni, Mr. Mélanchon, voyant les couleurs de la république espagnole, m’a dit que c’était « son drapeau », mais qu’ « ils étaient en train de travailler », m’envoyant ainsi, clairement, sur les roses. Bérangère Dautun, que je connais par ses interventions télévisées à la Fête de l’Humanité, m’a demandé de laisser mes coordonnées. Je lui ai dit, déçue , que je pensais, qu’elle, cela l’intéresserait. Elle a regardé mes cartes de visite, avec la reproduction du Guernica, et cela a fait rire l’un des secrétaires-journalistes présents.
Afin de ne plus déranger la préparation de l’élection présidentielle, je suis partie en m’exclamant : « Vive les Républicains espagnols, vive les Brigadistes français ! » Mr. Mélanchon a répondu : « Oui. » J’aurais préféré que nous courrions tous ensemble vers la plaque avec lui et Bérangère Dautun ; si elle m’appelait un jour, quand elle aura le temps, je lui offrirais volontiers un café pour une belle photo devant notre merveilleuse plaque.
Bref, les Républicains espagnols, nous avons beaucoup « dérangé » l’Europe entière, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, comme en 1939 ou 1945, et nous dérangeons encore. Mais pour eux et les Brigadistes de toute nationalité, je suis prête à « déranger », encore et toujours.
Je ne suis pas certaine de voter pour le candidat de certains partis de gauche, Jean-Luc Mélanchon, aux prochaines élections, même si « notre drapeau est le sien ». Pourtant, ne faut-il pas un nouveau Front Populaire ?
Si vous venez à Paris, venez prendre en photo, et vous faire prendre en photo avec cette fameuse plaque de l’avenue Mathurin Moreau, honorant le courage et l’abnégation des Brigadistes. C’est aussi bien et sans aucun doute mieux et plus important que la Tour Eiffel ou les Champs-Elysées.
C’est le grand symbole de l’amitié, de la fraternité, de la solidarité, valeurs essentielles en 1936-1939 et aujourd’hui.
Belle année de Solidarité, 2012 !
Rose-Marie Serrano, Paris, 2 janvier 2012.
Aujourd’hui, vers dix heures, le ciel étant clément, j’ai décidé d’aller Place du Colonel Fabien, à Paris, faire des photos de la merveilleuse plaque posée au n° 8 de l’avenue Mathurin Moreau, le mois dernier, par l’ACER (Association des Combattants en Espagne républicaine) en l’honneur des Brigadistes français partis pour l’Espagne républicaine défendre la justice, la démocratie, la liberté.
Je suis arrivée vers dix heures, et les fleuristes étant fermés le lundi, j’ai disposé des écriteaux de remerciement aux Brigadistes à côté de la chère plaque. Les photos faites, que je vous envoie comme cadeau de Bonne Année 2012, je suis allée prendre un café au Café des Dames, au coin de l’avenue Mathurin Moreau. Il était dix heures trente.
Là, à ma grande surprise, se trouvaient à une table, le candidat (socialiste) à l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélanchon, Bérangère Dautun ( du Parti Communiste) et des personnes dont je suppose qu’elles étaient des secrétaires et des journalistes. Hésitant puis me rappelant Danton, le révolutionnaire français et sa devise (« de l’audace, toujours de l’audace »), je les saluai puis leur montrai mes écriteaux, leur expliquant la raison de ma présence ce matin avenue Mathurin Moreau, et pleine de la fameuse audace révolutionnaire, je leur proposai de venir à quelques mètres de là, se faire faire une photo avec la splendide plaque aux Brigadistes, pour que je puisse vous l’envoyer. Que nenni, Mr. Mélanchon, voyant les couleurs de la république espagnole, m’a dit que c’était « son drapeau », mais qu’ « ils étaient en train de travailler », m’envoyant ainsi, clairement, sur les roses. Bérangère Dautun, que je connais par ses interventions télévisées à la Fête de l’Humanité, m’a demandé de laisser mes coordonnées. Je lui ai dit, déçue , que je pensais, qu’elle, cela l’intéresserait. Elle a regardé mes cartes de visite, avec la reproduction du Guernica, et cela a fait rire l’un des secrétaires-journalistes présents.
Afin de ne plus déranger la préparation de l’élection présidentielle, je suis partie en m’exclamant : « Vive les Républicains espagnols, vive les Brigadistes français ! » Mr. Mélanchon a répondu : « Oui. » J’aurais préféré que nous courrions tous ensemble vers la plaque avec lui et Bérangère Dautun ; si elle m’appelait un jour, quand elle aura le temps, je lui offrirais volontiers un café pour une belle photo devant notre merveilleuse plaque.
Bref, les Républicains espagnols, nous avons beaucoup « dérangé » l’Europe entière, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, comme en 1939 ou 1945, et nous dérangeons encore. Mais pour eux et les Brigadistes de toute nationalité, je suis prête à « déranger », encore et toujours.
Je ne suis pas certaine de voter pour le candidat de certains partis de gauche, Jean-Luc Mélanchon, aux prochaines élections, même si « notre drapeau est le sien ». Pourtant, ne faut-il pas un nouveau Front Populaire ?
Si vous venez à Paris, venez prendre en photo, et vous faire prendre en photo avec cette fameuse plaque de l’avenue Mathurin Moreau, honorant le courage et l’abnégation des Brigadistes. C’est aussi bien et sans aucun doute mieux et plus important que la Tour Eiffel ou les Champs-Elysées.
C’est le grand symbole de l’amitié, de la fraternité, de la solidarité, valeurs essentielles en 1936-1939 et aujourd’hui.
Belle année de Solidarité, 2012 !
Rose-Marie Serrano, Paris, 2 janvier 2012.
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